Le crowdfunding, appelé également financement participatif, connaît un formidable essor ces dernières années après être apparu dans les années 90. Dans la lignée des business angels, ce système permet de faire appel au plus grand nombre, d’où son nom de « financement par la foule ». Il séduit de plus en plus de français, découvrons le fonctionnement de ce coup de pouce donné aux personnes souhaitant lancer un projet.

Un financement participatif aux multiples facettes

Le crowdfunding permet de collecter des fonds pour un projet qu’il retourne du domaine professionnel, humanitaire, personnel, associatif, artistique ou encore social. Il s’effectue sur des sites internet, plus précisément sur des plateformes, qui peuvent être généralistes ou thématiques voire régionales. C’est pourquoi il est important de bien consulter les projets en cours afin de choisir la plateforme où poster son projet. Les deux plus célèbres en France sont KissKissBankBank, récemment rachetée par la Banque Postale et Ulule, mais bien d’autres se sont également implantées. Solidarité, développement local, écologie, culture, divertissement, immobilier, presse, science… tout est envisageable !

On dénombre 3 principales formes de crowdfunding :

– le don, avec ou sans récompense, cette dernière restant toutefois symbolique. Cette formule permet en plus de l’argent récolté, de tester son projet sur un public et avoir des retours.

– le crowdequity, ou investissement en échange de parts. Il s’agit d’une prise de participation sous forme de capital ou d’obligations par exemple, avec parfois des avantages fiscaux pour les investisseurs.

– le crowdlending, ou prêt participatif avec ou sans intérêt. Ce dispositif est prévu pour les entreprises existantes depuis au moins 2 ans,  avec un plafond limité à 2000€ pour le prêt rémunéré et 5000€ pour le non-rémunéré. Le remboursement se fait de manière progressive.

Un fonctionnement simple pour encourager les projets

Le crowdfunding séduit notamment pour sa facilité d’utilisation. En effet, le porteur de projet doit ouvrir un compte sur le site qu’il aura au préalable choisi, puis déterminer le mode de financement, le montant visé, la durée de la campagne ainsi que les différents paliers proposés aux contributeurs. A l’issue de l’échéance définie, si l’objectif de financement est atteint, la somme obtenue est versée au porteur de projet, commission de la plateforme déduite (généralement comprise entre 5 à 12%). Cas échéant, il ne reçoit pas les dons, les contributeurs ne sont pas débités.

Le succès ne désenfle pas, ainsi les fonds collectés ont progressé de 40% entre 2015 et 2016, pour atteindre 233,8 millions d’euros : 41,3% pour le prêt, 29,3% pour le don et 29,3 également pour l’investissement. Avec 2,6 millions d’investisseurs et 21 375 projets, et plus de 70 sites en 2016 selon Orias (organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance), gageons que le crowdfunding a encore de beaux jours devant lui.