Le développement d’une entreprise renvoie au processus par lequel celle-ci entre dans une nouvelle dimension, en augmentant son effectif, ses parts de marché… Il existe 4 modalités de développement parmi lesquelles l’entreprise doit faire un choix :
- stratégie de développement interne,
- stratégie de développement externe,
- stratégie de développement conjointe,
- internationalisation.
Chacun de ces choix vise des objectifs différents et convient à un type d’entreprise, à une situation spécifique.
Les particularités d’une stratégie de croissance interne
Le développement interne pour une entreprise vise le déploiement de ses capacités et compétences, en interne, par l’obtention de nouveaux de nouveaux actifs : machines, ateliers, brevets… Il s’agit d’une modalité de développement qui convient le mieux aux PME et ses avantages sont les suivants :
- augmentation des parts de marché,
- adaptation progressive des structures (évite les réorganisations brutales),
- instauration d’un bon climat social (exprime la bonne santé de l’entreprise).
Cette stratégie a également son lot d’inconvénients comme la lenteur du processus ou encore le risque freiner le développement de nouveaux produits développés par la concurrence.
Comment peut-on réaliser une stratégie de développement externe ?
Ce choix de croissance repose sur la volonté de l’entreprise à étendre ses capacités et ses compétences en s’associant à d’autres entreprises. Sur le plan juridique, on peut s’y prendre de 4 manières différentes :
- la prise de participation : une entreprise A achète une partie d’une entreprise B,
- la fusion création : deux entreprises (A et B) fusionnent pour créer une nouvelle entreprise (C),
- la fusion absorption : une entreprise A rachète une autre entreprise B qui disparaît juridiquement,
- l’apport partiel d’actifs : une entreprise A achète à une entreprise B une partie homogène de ses actifs.
Il existe de nombreuses attentes autour de la stratégie de croissance, une modalité toutefois inaccessible pour des PME ou des sociétés trop endettées. Elle doit favoriser :
- le développement rapide de l’entreprise,
- la réalisation d’effets de synergie liés à la complémentarité des entreprises qui se regroupent,
- la réduction de la concurrence et/ou l’accès au statut de leader sur un marché,
- l’obtention rapide des ressources et des compétences nécessaires à l’entreprise,
- l’implantation rapide sur un nouveau marché.
Cependant, ça reste une opération couteuse pour la société qui rachète, par exemple, et les effets de synergie tant espérés ne pourraient finalement pas se réaliser. Sans oublier les risques de mésentente et de problèmes sociaux liés aux restructurations.
Quelles sont les spécificités de la stratégie d’internationalisation de l’entreprise?
Ce type de développement vise l’implantation de l’entreprise sur de nouveaux marchés étrangers, et elle peut s’y prendre de 3 manières :
- l’exploitation : vente directe des produits dans un pays étranger via un distributeur local,
- le partenariat avec une société locale : c’est une nécessité dans les cas où les investissements directs ne sont pas possibles,
- l’investissement direct à l’étranger : création d’une filiale ou le rachat d’une entreprise à l’étranger.
On optant pour ce type de développement, l’entreprise peut bénéficier de nombreux avantages, dont les principaux restent :
- l’accès à de nouveaux marchés,
- l’assurance d’un meilleur contrôle des sources d’approvisionnement, des circuits de distribution,
- la diminution des coûts, notamment ceux de la main-d’œuvre, ou l’augmentation de la rentabilité par des économies d’échelle,
- tirer profit des conditions avantageuses du pays d’implantation (fiscalité, réglementation …).
Tout comme les autres modalités de croissance, l’internationalisation aussi a ses limites. Entre l’augmentation des risques, l’éloignement géographique et culturel du pays d’origine ou encore les soucis d’adaptation des produits aux différents marché, il y a du boulot à faire.
Qu’est-ce qu’une stratégie de croissance conjointe ?
On parle de croissance conjointe lorsqu’une entreprise collabore avec une ou plusieurs autres entreprises, tout en demeurant indépendante sur le plan juridique. Cette coopération est réalisable entre entreprises concurrentes (alliance) ou non concurrentes (partenariat).