Le business du bio est devenu en l’espace de quelques années un commerce juteux ! La France tire bien son épingle du jeu, puisque notre pays se positionne à la 3e position en la matière au niveau mondial, juste après les Etats-Unis et l’Allemagne. Les agriculteurs spécialisés en bio sont sortis indemnes de la crise et pour cause. Leurs produits séduisent autant les distributeurs que les consommateurs. Eclairage.
82% des Français font confiance au bio
Le bio accapare désormais 20% de la consommation française. Ce n’est donc pas étonnant qu’il ait généré 5,75 milliards d’euros en 2015. Ce succès poussent de nombreux agriculteurs en difficulté financière à se convertir au bio en raison de la pression des marchés et de la grande distribution. Les chiffres sont sans appel ! Aujourd’hui, on estime à 31 880 producteurs biologiques en France, soit une augmentation de 10% par rapport à 2015. Quant aux surfaces cultivées qui respectent les normes du mode biologiques, elles représentaient un million et demi d’hectares en 2016. Elles ont ainsi augmenté de 20% par rapport à 2015. Les sondages réalisés sur la question révèlent que 82% des Français font confiance aux produits issus de l’agriculture biologique et 90% privilégient les produits écoresponsables. Les grandes enseignes écoulent aujourd’hui 45 % de ces produits. Quant aux enseignes spécialisées, elles accaparent 37 % du marché et ont réussi à augmenter leurs ventes de 17 %.
Les classes moyennes se mettent au bio
Si le business du bio a le vent en poupe, c’est parce que la consommation des produits bio n’est pas le seul apanage des catégories aisées, mais concerne aussi les classes moyennes qui sont de plus en plus concernées par la cause environnementale et notamment plus regardantes sur la qualité des produits alimentaires qu’elles consomment. Seuls les étudiants et les profils peu qualifiés souvent payés au smic ne peuvent pas se permettre de consommer des produits bio. Selon les prévisions 2020, 20% des achats publics de produits pour les cantines scolaires seront bio. Les agriculteurs ne sont pas les seuls à tirer profit de l’essor du business bio, puisque des secteurs comme la cosmétique, les produits diététiques, etc. capitalisent sur cet engouement sans précédent. La filière bio fait donc florès et devrait continuer sa croissance et sa conquête des parts de marché.